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Hélène Raymond

1 Heinrich Böll, Les Deux sacrements, traduit de l'allemand par Solange et Georges de Lalène,  Paris, Éditions du Seuil, 1961. Titre original, Billard um halb Zehn, Cologne, Éditions Kiepenheuer und Witsch, 1960.

2 Jean-Marie Straub : « À travers cette famille, qui prend une conscience limitée (parce que bourgeoise) des événements qui la frappent, pour autant qu'elle peut et veut les connaître, à travers cette famille bourgeoise le film raconte 50 ans d'histoire allemande, de 1910 au dit miracle économique de l'après-guerre : l'histoire d'un peuple qui a manqué sa révolution (en 1849) et qui n'a pas réussi à se libérer du fascisme, c'est-à-dire du nazisme (la libération est venue de l'extérieur) et qui à cause de cela reste plus ou moins prisonnier de son passé. », présentation du film pour la télévision italienne, in Jean-André Fieschi (introd.) Les films de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, Paris, Édition Goethe institut, Centre culturel allemand, 1977.

3 C’est le programme de l'abbé Ildefonso Rea.

4 Benoît Turquety, Non réconciliés : « Tournage : août-septembre 1964 et avril 1965 (6 + 2 semaines), à 45 endroits divers, à Cologne et alentour, dans l’Eifel, à Munich et alentour. », filmographie de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, publiée dans Des films et leurs sites, http://www.straub-huillet.com/pages/film.php?id=NON_RECONCILIES&cls=non.

5 Helmut Färber développe cette idée d’une opposition entre la culture et l’art dans Non réconciliés qu’il fait dialoguer avec un extrait du commentaire de Jean-Luc Godard dans Je vous salue Sarajevo (vidéo, 1994). Il conclut ainsi le dialogue : « Perceptible et reconnaissable, la vérité d’une œuvre d’art ne le devient que pour qui reconnaît l’œuvre la plus resplendissante comme vulnérable, fragile, et est capable de ressentir à travers cette œuvre une privation – œuvre d’art : coupure d’avec le monde, renaissance du monde – pour qui reconnaît qu’une œuvre d’art ne se possède pas, mais peut être détruite. », “Deuil, résistance, vide” in Anne-Marie Faux (dir.), Jean-Marie Straub, Danièle Huillet : conversations en archipel, Milan-Paris, Éditions Mazzotta-Cinémathèque française,1999, p. 21.

6 Dialogue avec la salle après la projection du film à la Cinémathèque française, le 9 mars 2009.

7 Jean-Marie Straub : « Ce qui nous intéresse ce n’est pas de faire concurrence à la littérature, c’est de faire passer la littérature de l’autre côté, c’est-à-dire de passer de Gutenberg à ce qui se passait au temps où il n’y avait pas d’imprimerie, il n’y avait pas de télé, où les gens se réunissaient le soir et se racontaient des histoires au coin du feu. Disons de passer d’une civilisation écrite à la culture orale qui est complètement refoulée. », Jean-Marie Straub, Danièle Huillet cinéma [et] politique : « faucille et marteau, canons, canons, dynamite ! », entretien avec François Albera le 19 mars 2002.