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Mathias Lavin

Ce dialogue à trois voix propose de longues descriptions de certaines pièces maîtresses de la galerie de peinture de Dresde. L’une des protagonistes, Louise, s’interrogeant sur le rôle joué par l’existence d’un tel lieu de visibilité des œuvres précise : « Alors l’artiste ne travaillerait jamais que pour l’artiste ! Chaque collection de tableaux se grefferait sur l’autre ; et l’art, comme c’est hélas souvent le cas, trouverait sur son propre terrain les sources et les fins de son existence. Non mon ami, la communauté, les contacts et les échanges sociaux, voilà l’important9 ». L’idée proposée paraît simple : la mise en présence des productions artistiques ne peut pas être destinée au seul spécialiste, qu’il soit praticien ou critique, mais doit servir une forme nouvelle de sociabilité. Une telle perspective de fraternisation à partir des œuvres entre sans nul doute en résonance avec l’horizon visé par les deux cinéastes. Ainsi, contrairement à ce que prétendait Cézanne de façon provocatrice, les causeries sur l’art ne seraient pas tout à fait inutiles.