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Mateus Araujo Silva2

 31 Sur le rapport de Rocha à Bene, cf. Noël Simsolo, « les riguers du désordre » (dans D. Bax et al., Glauber Rocha / Nelson Rodriguesop. cit., 2005) et la fin de Mateus Araújo Silva et Mauricio Cardoso, « Glauber Rocha leitor de Shakespeare : da tragédia de Macbeth à farsa de Cabezas Cortadas » (Dans Anabela Oliveira et al., Diálogos Lusófonos : Literatura e cinema. Vila Real (Portugal) : Centro de Estudos em Letras, 2008, p.174-75).

32 Face à une question précise sur Straub et Bene, Rocha répond de façon générique, sans assumer leur influence : « - Interviewveur : Que direz vous sur le nouveau langage que vous avez adopté dans Claro, ou l’on sent la présence de Straub et de Carmelo Bene ? – G. Rocha : Je suis ouvert à l’échange avec d’autres cinéastes, et ce qui me plaît [chez eux], je cite comme une partie essentielle du développement langagier [du cinéma] » (Entretien publié dans le programme du Festival de Taormina 1975, et cité dans le Catalogue Glauber por Glauber, Rio, Embrafilme, 1985, p.41). 

33 Cette scène apparaît aux 76’ de Claro, et ses dialogues sont transcrits aux p.430-431 du volume posthume des scénarios de Rocha (Glauber Rocha, Roteiros do terceyro mundo, Rio, Alhambra / Embrafilme, 1985)

34 Straub commente cette analogie dans un entretien avec Marcel Martin : « M.M. : - Tu as dit qu’on pouvait établir un parallèle entre la chute de l’Empire romain et la chute du capitalisme. Comment l’entends-tu ? J.-M. Straub : - Quand j’ai eu l’idée du film [Othon], sur cette terrasse [du Mont Palatin], mon idée concrète était de constater que ce qui restait de l’Empire romain, c’était des ruines et qu’on sait pourquoi : c’est parce que l’impérialisme engendre sa propre destruction et que la société capitaliste suit le même chemin » (Les Lettres françaises, 13/01/1971). Le retour à l'antiquité romaine apparaît aussi dans deux films de Miklos Jancso de la même époque – La tecnica e il rito (1971) et Roma rivuole Cesare (1973).  

35 Cela n'empêche Rocha de laisser un plan court de travelling des rues de Rome vues d'une voiture, dans un renvoi à Leçons d'Histoire, mais différencié, car adoptant un angle différent de celui choisi par Straub. Et de faire un plan très straubien de panoramique lateral donnant à voir d’en haut la ville de Rome. 

36 L’expression de Rancière est invoquée dans le texte de Jacques Bontemps sur Leçons d’Histoire (« Pour venger Brecht de Pozner : à propos de Leçons d’Histoire », Trafic, n.22, été 1997, p.52), auquel on doit une fine discussion sur la façon straubienne de représenter l’histoire.