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Giorgio Passerone

32 Cf. Luca Salza, « Désagglomérations bruniennes » in Giordano Bruno/Galilée, Europe, mai 2007, p. 121-131. On renvoie également à L. Salza, Métamorphose de la Physis. Giordano Bruno : infinité des mondes, vicissitudes des choses, sagesse héroïque, Vrin, 2005. Cette étude apporte un souffle d’air frais dans l’énorme bibliographie consacrée à Bruno.

33 Sur les résonances entre Dante et Duns Scot, et sur la Comédie des heccéités, je me permets de renvoyer à G. P., Dante. Cartographie de la vie, Kimé, 2001, notamment p. 38-43, 146-148.

34 G. Bruno, Des Liens, Allia, 2001, p.75, (tr. modifiée). 

35 C. Pavese, Le Métier de vivrecit., p.199. L’attention constante portée par Pavese à Dante, culmine dans la déclaration qui précède le début de la rédaction de La luna e i falò : « je suis comme fou, car j’ai eu une grande intuition – presque une « mirabile visione» (naturellement d’étables, sueurs, cul-terreux, vert-de-gris, fumier) sur laquelle je devrais construire une modeste Divina Commedia ». (C. Pavese, Vita attraverso le lettere, Einaudi, 2004, « 17-7-49 », p. 225-226.

36 C. Pavese, La letteratura americana e altri saggi, Einaudi, 1990, p. 76.

37 On rappelle que Pavese met l’italien littéraire à l’épreuve d’une double accentuation : les anacoluthes piémontais (« les piémontais apprennent l’italien comme une langue « morte ») et le « parlé » de l’anglicisme américain, sec et paratactique. C’est ainsi que l’ample rythme ternaire d’anapeste de la poésie narrative de Lavorare stanca se prolonge et se condense dans la partition « monotone » des romans (de Paesi tuoi à La luna e i falò).

38 Hermann Melville, Moby Dick, Gallimard, p. 236.

39 Cet Achab-là est aussi celui de l’Amérique de Vittorini, le frère « rival », l’ami straubien de Pavese, suivant la notation du Métier de vivre : « Ils fuient les extrêmes. La Sicile et le Piémont, qui ne furent pas fascistes, qui se barbarisèrent en découvrant l’outre-mer – Vittorini et Pavese » (cit. p. 407). Vittorini fait écho : « Melville est incapable de croire à une conquête totale de la pureté. Melville se méfie. Il croit toutefois à la lutte. Et il s’acharne. Son scepticisme même lui donne de l’acharnement. Il veut une lutte à mort pour cette pureté à laquelle il est incapable de croire (…) et il nous dit que la pureté est féroce. La pureté est une tigresse. Nul être pur ne saurait éprouver de pitié. Sans se rendre compte qu’il crie, en substance, ces choses, Hermann Melville criait, criait, et voyait des apothéoses de pureté dans des visions d’autodestruction (…). Il fait figure d’adjectif, mais à la manière dont le bonheur est un adjectif de la vie. Ou comme l’est, par rapport à la vie, le désespoir » (E. Vittorini, Journal en public, Gallimard, 1961, p. 121.